2020, le monde cassé

"Minefield"
(Champ de mines)
Sommes-nous entrés dans l'ère de l'homme consommable, de la dérégulation permanente et du pourrissement? L'année 2020 sera plus décisive que d'autres. D'aucuns pourraient même la qualifier d'historique.
Pandémie de coronavirus, Brexit, élections américaines de novembre 2020, guerres commerciales, guerres tout court, rejet des "élites", révoltes populaires, réchauffement climatique, dérégulations néolibérales, mise à mort de la social-démocratie, Internet dévié et délétère, manipulations de la réalité factuelle... Les défis tombent sur nos têtes comme des hallebardes.
La fin de la globalisation? Les dangers de l'instrumentalisation...
Ce que révèle cette pandémie est cristallin. Elle nous montre du doigt l'indescriptible précarité de ce modèle socio-économique globalisé. Mais qui sera sacrifié sur l'autel de la survie du plus grand nombre? L'Humanité est désormais confrontée à la plus grave crise depuis la seconde guerre mondiale. Submergé par l'angoisse, le monde s’interroge... À quoi ressemblera l'après-pandémie? Quel en sera l'impact économique réel? Voyons-nous là, la fin de notre civilisation? Enfin, saurons-nous tirer les leçons de ce choc systémique monumental?
Pourtant non... ceci n'est pas la fin du monde même si tout reste incertain. Cette crise est un gigantesque retour de balancier. Mais plus dangereux que le virus, c'est hélas notre perception que nous pensons juste et raisonnée. Sera-t-elle froide et indifférente voire hystérique et irrationnelle? Laquelle de ces perceptions déterminera le sort de notre avenir immédiat? En somme, des aveugles guidant d'autres aveugles. Car plus dangereux encore, c'est évidemment l'instrumentalisation qui sera faite de cette crise... À ces fous de Dieu qui considèrent la pandémie comme un châtiment divin, à ces éminences grises qui pour cacher leurs précédentes erreurs d'appréciation tenteront d'imposer l'ordre nouveau... Aux adeptes de la fin des temps qui, assoiffés de changement, nous tireront vers un monde qui ne subsiste que dans leurs phantasmes et ne correspond à rien de préhensible pour les plus démunis. À tous ceux dont nous faisons partie, qui n'ont tout simplement pas compris que la biodiversité est le système immunitaire de la planète... l'aube du changement radical est arrivé. Mais afin de contrer cette rupture, à l'heure des grandes promesses, la doxa des "élites" engendera-t-elle tout un arsenal de mesures liberticides?
La biodiversité, le bien le plus précieux
La biodiversité de la flore et de la faune, la biodiversité sociale et culturelle, c'est bien toute cette féconde complexité qui nous a donné le jour. Elle est (ou était) une horlogerie d'une précision inconcevable. Nous l'avons déréglée, point final. La pandémie est la conséquence directe de cet appauvrissement de la biodiversité, de sa surexploitation. Chaque nouvelle configuration du monde vivant engendrera désormais une multitude de bombes à retardement. Pour faire simple, d’autres pandémies s’annoncent. À l'ère de l'algorithmique pauvre et stérilisante forçant les individus à rentrer dans des moules étroits, médiocres et conditionnés, transformant l'Internet en une insupportable souricière, c'est cette fois-ci la biodiversité humaine que nous érodons. Or, sans la richesse de cette biodiversité, c’est bien notre propre immunité civilisationnelle bâtie au fil des siècles dans la souffrance et les luttes, que nous affaiblissons. Elle est pourtant le cœur qui irrigue et renforce la pertinence de l’existence. Nous avons trop longtemps opposé à la complexité essentielle du vivant, la viabilité marketing et la complexité de nos produits financiers, reposant sur une interprétation surréaliste d’équations mathématiques qui au bout du compte, ne veulent plus rien dire. Quelle arrogance... L’héritage keynésien est mort. Il n’était qu’un monumental succédané à la religion.
Allons-nous survivre à ce que nous sommes?
Le triomphe de l'hypocrisie, de l'injustice et du mensonge est sur le point de culminer... La pandémie de coronavirus s'inscrit dans un contexte largement instable de démocratie low cost. Tout comme Internet, cette épidémie agira comme un accélérateur et un révélateur. Elle démontrera notamment que la précarité ne touche pas seulement les personnes les plus pauvres. Nos vies sont dans les faits, redevenues précaires. Des milliers d'années d'évolution pour en arriver là. Les vagues populistes qui submergent depuis plusieurs décennies l'Europe et le monde ont naturellement conféré à de nouveaux tribuns, le droit absolu de mentir. Le droit de tordre le cou à la réalité, de nous plonger dans un brouillard sans fin. La question n'est plus de savoir pourquoi les vieux démons du XIXème siècle et des années trente sont de retour. La seule question qui prévaut est la suivante... en quoi ou en qui pouvons-nous croire, sans plus jamais douter?
Un exemple parmi d'autres. Ce résumé du New York Times se passe de commentaires. Il démontre sans filtre, sans manipulation, le décalage évident entre la réalité factuelle et la compréhension totalement biaisée de l'homme sensé être le plus puissant au monde. Ne perdons pas de vue qu'il dispose de la puissance nucléaire.
Jamais dans l'histoire des États-Unis, un Président n'avait à ce point amplifié la division d'une nation. Jamais dans l'Histoire de l'Humanité, nous nous étions montrés aussi ridicules. Le Président français Emmanuel Macron lors de sa première allocution officielle sur l'épidémie de coronavirus a répété au moins six fois, "nous sommes en guerre". Quelle assertion médiocre... Non ce n'est pas une guerre, tout juste un échec monumental en matière de politique générale et de prévention des risques sanitaires. Un échec qui va coûter la vie à des dizaines voire des centaines de milliers de personnes. Le système hospitalier en France comme ailleurs dans le monde, est en tension pour ne pas dire en rupture. La pandémie dévoile dans les faits son état exact.
"Minefield"
(Champ de mines)
Sommes-nous entrés dans l'ère de l'homme consommable, de la dérégulation permanente et du pourrissement? L'année 2020 sera plus décisive que d'autres. D'aucuns pourraient même la qualifier d'historique.
Pandémie de coronavirus, Brexit, élections américaines de novembre 2020, guerres commerciales, guerres tout court, rejet des "élites", révoltes populaires, réchauffement climatique, dérégulations néolibérales, mise à mort de la social-démocratie, Internet dévié et délétère, manipulations de la réalité factuelle... Les défis tombent sur nos têtes comme des hallebardes.
La fin de la globalisation? Les dangers de l'instrumentalisation...
Ce que révèle cette pandémie est cristallin. Elle nous montre du doigt l'indescriptible précarité de ce modèle socio-économique globalisé. Mais qui sera sacrifié sur l'autel de la survie du plus grand nombre? L'Humanité est désormais confrontée à la plus grave crise depuis la seconde guerre mondiale. Submergé par l'angoisse, le monde s’interroge... À quoi ressemblera l'après-pandémie? Quel en sera l'impact économique réel? Voyons-nous là, la fin de notre civilisation? Enfin, saurons-nous tirer les leçons de ce choc systémique monumental?
Pourtant non... ceci n'est pas la fin du monde même si tout reste incertain. Cette crise est un gigantesque retour de balancier. Mais plus dangereux que le virus, c'est hélas notre perception que nous pensons juste et raisonnée. Sera-t-elle froide et indifférente voire hystérique et irrationnelle? Laquelle de ces perceptions déterminera le sort de notre avenir immédiat? En somme, des aveugles guidant d'autres aveugles. Car plus dangereux encore, c'est évidemment l'instrumentalisation qui sera faite de cette crise... À ces fous de Dieu qui considèrent la pandémie comme un châtiment divin, à ces éminences grises qui pour cacher leurs précédentes erreurs d'appréciation tenteront d'imposer l'ordre nouveau... Aux adeptes de la fin des temps qui, assoiffés de changement, nous tireront vers un monde qui ne subsiste que dans leurs phantasmes et ne correspond à rien de préhensible pour les plus démunis... À tous ceux dont nous faisons partie, qui n'ont tout simplement pas compris que la biodiversité est le système immunitaire de la planète... l'aube du changement radical est arrivé.
La biodiversité, le bien le plus précieux
La biodiversité de la flore et de la faune, la biodiversité sociale et culturelle, c'est bien toute cette féconde complexité qui nous a donné le jour. Elle est (ou était) une horlogerie d'une précision inconcevable. Nous l'avons déréglée, point final. La pandémie est la conséquence directe de cet appauvrissement de la biodiversité, de sa surexploitation. Chaque nouvelle configuration du monde vivant engendrera désormais une multitude de bombes à retardement. Pour faire simple, d’autres pandémies s’annoncent. À l'ère de l'algorithmique pauvre et stérilisante forçant les individus à rentrer dans des moules étroits, médiocres et conditionnés, transformant l'Internet en une insupportable souricière, c'est cette fois-ci la biodiversité humaine que nous érodons. Or, sans la richesse de cette biodiversité, c’est bien notre propre immunité civilisationnelle bâtie au fil des siècles dans la souffrance et les luttes, que nous affaiblissons. Elle est pourtant le cœur qui irrigue et renforce la pertinence de l’existence. Nous avons trop longtemps opposé à la complexité essentielle du vivant, la viabilité marketing et la complexité de nos produits financiers, reposant sur une interprétation surréaliste d’équations mathématiques qui au bout du compte, ne veulent plus rien dire. Quelle arrogance... L’héritage keynésien est mort. Il n’était qu’un monumental succédané à la religion.
Allons-nous survivre à ce que nous sommes ?
Le triomphe de l'hypocrisie, de l'injustice et du mensonge est sur le point de culminer... La pandémie de coronavirus s'inscrit dans un contexte largement instable de démocratie low cost. Tout comme Internet, cette épidémie agira comme un accélérateur et un révélateur. Elle démontrera notamment que la précarité ne touche pas seulement les personnes les plus pauvres. Nos vies sont dans les faits, redevenues précaires. Des milliers d'années d'évolution pour en arriver là. Les vagues populistes qui submergent depuis plusieurs décennies l'Europe et le monde ont naturellement conféré à de nouveaux tribuns, le droit absolu de mentir. Le droit de tordre le cou à la réalité, de nous plonger dans un brouillard sans fin. La question n'est plus de savoir pourquoi les vieux démons du XIXème siècle et des années trente sont de retour. La seule question qui prévaut est la suivante... en quoi ou en qui pouvons-nous croire, sans plus jamais douter?
Un exemple parmi d'autres. Ce résumé du New York Times se passe de commentaires. Il démontre sans filtre, sans manipulation, le décalage évident entre la réalité factuelle et la compréhension totalement biaisée de l'homme sensé être le plus puissant au monde. Ne perdons pas de vue qu'il dispose de la puissance nucléaire.
Jamais dans l'histoire des États-Unis, un Président n'avait à ce point amplifié la division d'une nation. Jamais dans l'Histoire de l'Humanité, nous nous étions montrés aussi ridicules. Le Président français Emmanuel Macron lors de sa première allocution officielle sur l'épidémie de coronavirus a répété au moins six fois, "nous sommes en guerre". Quelle assertion médiocre... Non ce n'est pas une guerre, tout juste un échec monumental en matière de politique générale et de prévention des risques sanitaires. Un échec qui va coûter la vie à des dizaines voire des centaines de milliers de personnes. Le système hospitalier en France comme ailleurs dans le monde, est en tension pour ne pas dire en rupture. La pandémie dévoile dans les faits son état exact.